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Urbanité{s}
25 janvier 2011

Au-delà/Hereafter

19623706Après la séquence "film de fille", nous nous sommes décidés, enfin surtout moi, pour aller voir "Au-delà" de Clint Eastwood, dont le titre original "Hereafter", est je trouve bien plus poétique et évocateur, mais passons.

Ce film est surprenant car tout d'abord il n'est pas du tout dans l'aprêté que l'on connaissait des films récents d'Eastwood comme Gran Torino. Et que par ailleurs le récit se partage en trois unités, temps théâtraux très distincts par leurs personnages et leurs ambiances. Unités dont les fils se nouent peu à peu pour se retrouver en un final, qui n'est pas le meilleur du film, loin de là.
Ces trois unités se focalisent en différents points du globe autour de Cécile de France et Thierry Neuvic pour la partie française avec une scène d'ouverture assez impressionnante. Matt Damon en médium sur la touche dans un San Francisco traversé par la crise de ses docks. Et enfin un jeune acteur anglais dans un Londres empreint de drame social sordide,  rappelant les films de Ken Loach.
Ces trois unités sont par ailleurs traitées de manière très différentes par Eastwood. Ma préférence allant sans conteste à la partie américaine, dans laquelle on sent le réalisateur à la fois plus proche du personnage de M. Damon et de la ville.
Par ailleurs, deux moments se distinguent de loin dans le film : l'un est la dégustation en aveugle à la quelle se prête M. Damon/George Lonegan et sa partenaire de cours de cuisine. L'autre est le passage en revue des différentes formes de charlatanisme auquel est confronté le jeune Marcus à Londres.
Quand au coeur du sujet, le récit tripartite permet à Eastwood de l'aborder de trois manières différentes : une femme ayant fait une expérience de mort, un médium et un jeune garçon recherchant un contact avec son frère décédé, sans que cela dégouline de pathos.
Evidemment certains seront réfractaires et/ou pourront se moquer de cette appréhension d'un thème assez universel. Cependant, en ce qui me concerne, je me suis laissée portée par ce film, qui s'il n'est pas un "grand" Eastwood, a bien des défauts dont une fin très fleur bleue, reste bien au-dessus de ce que l'on peut voir actuellement dans les salles obscures.

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